Un article de Henry Bonner
Des économistes ou chefs d’entreprises promettent plus de croissance à l’avenir, comme solution aux déficits. Ainsi, le patron des E. Leclerc affirme par exemple :
« Il faut investir pour notre croissance : l’éducation, les nouvelles mobilités, la transition énergétique, la transition numérique, la décarbonation, les 2,5 millions de logements sociaux à construire… »
Et d’ailleurs, cette croissance sert de prétexte pour la distribution de fonds par la Banque Populaire d’Investissement. Sur le dernier semestre, elle envoie des soutiens à 2 436 entreprises et startups ! Des groupes touchent ainsi des fonds sans rapport avec la création de valeur. Les financements répondent aux goûts des dirigeants, sans besoin de rentabilité.
En réalité, la solution à la stagnation requiert la liberté, pour la production et les échanges, mais les politiciens et profiteurs de ces programmes défendent à l’inverse la distribution de fonds et les restrictions sur les consommateurs.
Le secteur du « tout électrique » veut par exemple la fin des voitures à moteurs. Les installateurs d’éoliennes veulent plus de subventions. Dans beaucoup de cas, les défenseurs des programmes ont des conflits d’intérêt. Ils font partie des bénéficiaires de distributions !
Chute d’installations dans l’éolien : contre-attaques des profiteurs
Dans l’éolien, les installations en 2025 atteignent la moitié du niveau de 2024, et le tiers des chiffres de 2021 à 2023.
Déjà en 2024, la production de courant via les éoliennes baisse par rapport à l’année précédente. En effet, le réseau et les opérateurs des parcs mettent les éoliennes à l’arrêt à cause d’excès de courant. Le graphique ci-dessous vient de l’opérateur du réseau, le groupe RTE. La consommation de courant via les éoliennes chute de 8 % pour l’année.
Le graphique ci-dessous montre les mises à l’arrêt de parcs sur ordre du réseau. Les arrêts visent en quasi-totalité les éoliennes (turquoise), par rapport au solaire (jaune).
La hausse des capacités de renouvelables entraîne une explosion des mises à l’arrêt. Eh oui : malgré les investissements dans les parcs d’éoliennes ou de panneaux, la consommation du courant des renouvelables fait du surplace.
Dans les médias, en revanche, les profiteurs de subventions au secteur demandent – bien sûr – le renforcement des mesures ; le groupe Octopus France, un courtier d’électricité, tire profit du programme : il fait partie des intermédiaires dans la vente de l’électricité des renouvelables et sans surprise, le patron d’Octopus prend la défense des renouvelables via des tribunes.
Selon lui, le pays a besoin de beaucoup plus d’électricité à l’avenir. L’opposition au secteur vient ainsi de réactionnaires. Il écrit dans Les Echos :
“[À] chaque réforme perçue comme progressiste, on retrouve invariablement le même procès, en trois chefs d’accusation : le changement conduirait au résultat inverse de celui espéré, serait inutile, ou nous mettrait en danger. Trois arguments, trois peurs dressées face aux transformations.”
Il avertit ainsi :
“Depuis quelques mois, ces trois barricades réactionnaires ont été dressées contre les énergies renouvelables (ENR).”
Les entreprises de renouvelables promettent une hausse de la demande de courant à l’avenir, comme solution aux excès de production. Elles évoquent en particulier le programme du « tout électrique ».
Le graphique ci-dessous montre les prévisions de 2021 du gouvernement pour l’évolution de la consommation d’énergies jusqu’en 2050. Il montre un déclin dans le gaz, les carburants à base de pétrole (gris), et dans le nucléaire (jaune). Les renouvelables (rayures) prennent plus d’importance au fil du temps.
Selon les projections de Terra Nova, un « think-tank » d’obédience socialiste, les coûts en subventions grimpent jusqu’en 2027, puis baissent par la suite (comme par hasard).
En revanche, la baisse des coûts des garanties et subventions dépend d’une hausse de la demande pour le courant des renouvelables. Or, les périodes de mise à l’arrêt grimpent avec les capacités de renouvelables.
La baisse en cours dans la consommation de courant montre les failles des prévisions sur les effets du « tout électrique ».
Le graphique ci-dessous de RTE montre la consommation du pays. Le déclin de l’industrie, et ainsi la chute de consommation, s’accroît depuis les confinements.
Le secteur des renouvelables dépend en réalité d’illusions de demandes et des subventions ou de garanties par les dirigeants politiques et bien sûr, les bénéficiaires du gâchis, comme le groupe Octopus, demandent encore plus d’aides pour des installations sans rapport avec la demande réelle.
Taxes anti-Shein, banques : protections via la régulation
Dans la mode aussi, des entreprises demandent des mesures aux dépens des consommateurs. Elles veulent des protections contre la concurrence, en particulier les importations depuis la Chine.
Un groupe français de vêtements, Pimkie, signe un partenariat avec Shein, l’appli de mode chinoise. Il cherche des opportunités de croissance, grâce à l’ampleur du réseau de l’appli.
Les concurrents dans le vêtement, en particulier Décathlon et Kiabi, font opposition au partenariat et annoncent des poursuites. L’association des entreprises du vêtement annonce même l’expulsion de Pimkie.
Les élus lancent aussi des tentatives d’interdiction de l’ouverture de magasins par Shein dans le pays. Le maire d’Angers, un ancien ministre de la Transition, affirme ceci par exemple :
“L’arrivée de Shein va à rebours de nos convictions. Je le dis avec force : nous continuerons à nous battre pour la vitalité du centre-ville et pour nos commerces.”
Les entreprises du vêtement veulent l’élimination de la concurrence des importations, source de pression sur les ventes et les marges.
Dans la finance aussi, des entreprises tirent profit de régulations pour se protéger contre la concurrence : le secteur des banques obtient ainsi une victoire, via le blocage de Apple, Meta, et d’autres groupes de technologies, pour la proposition de services et produits de finance.
L’Union Européenne annonce l’exclusion des géants de la tech du système FiDA de régulations sur la création de produits de finance.
Tout comme dans le vêtement, des entreprises cherchent des protections, aux dépens de l’offre de produits et du pouvoir d’achat.
Dans ce cadre, les politiciens créent des restrictions et distributions, au nom du climat, de la croissance, ou de la protection des consommateurs. Une poignée d’entreprises tirent alors profit des restrictions ou subventions, et demandent ainsi encore plus de mesures de la part de ces dirigeants politiques.
Quatre extraits sur l’importance des libertés, et du Libéralisme
Au lieu de vous proposer encore un dossier sur l’or ou les placements, j’ai décidé de changer d’approche : j’ai préparé un dossier spécial avec 4 extraits de la part d’auteurs du courant du Libéralisme. Ces 4 textes expliquent, selon moi, l’importance du Libéralisme, et la source de la richesse et de la prospérité dans la réalité.
Ils mettent en lumière les dégâts pour les niveaux de vie, et le bien-être de tous, en raison de restrictions des libertés, ou d’incitations à des entreprises ou secteurs.
Beau billet. Raison de plus pour fréquenter cette école : lemediaen442.fr/quand-jean-yanne-et-daniel-prevost-nous-presentaient-lecole-des-laquais-du-pouvoir/
Donc , ce sont des banques et entreprises qui réclament plus de règles et restrictions antilibérales …
Voilà.
Et Staline était capitaliste en fait.
Ce qu’on appelle capitalisme d’état 😉
C’est ce qui est explicitement détaillé dans la rubrique ( les exemples sont mode et finance qui se protègent de la concurrence )
Du – « C’est ce qui est explicitement détaillé dans la rubrique ( les exemples sont mode et finance qui se protègent de la concurrence ) »
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1-« L’état » créé un faux marché captif en promettant de piller les citoyens pour filer l’argent à des entreprises/copains.
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2-Des entreprises « privées » sautent dessus, mais en fait elles sont totalement captives, voir copines mafieuses des décideurs de ce faux marché (souvent cocues aussi, cf: les constructeurs autos).
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3-Elles militent pour leur « produit » et la régulation dans un bon échange propagande contre une rente de fric public bien verrouillée.
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4-Pour sauvegarder leur croyance de « gentil état » les gauchistes pensent que c’est les « entreprises », les « banques » ou le « capitalisme » qui « réclame plus de règles et restrictions ».
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Les régimes communistes ont toujours été un infernal repère de mafieux et d’ordures ultra-riches parce que quand tu donnes toutes les manettes des flux d’argent à « l’état », tous les proches des dirigeants ou les salauds s’alignent pour en profiter. C’est beaucoup plus confortable (pour eux) que de devoir lutter avec les autres sur un marché libre.
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C’est un des constats du libéralisme, « l’anneau pour les gouverner tous » est toujours récupéré par Sauron et ses amis Orcs. Le seul moyen d’éviter cela c’est de ne surtout pas avoir d’anneau, donc une économie libre.
Lénine avait trois Rolls-Royce, le socialisme/étatisme n’est pas l’idéologie du partage, mais celle du pillage massif.
« Lénine avait trois Rolls-Royce »
Elles venaient du garage du tsar…
Le pillage coco à l’œuvre…
Pour filer la métaphore , pour une économie libre , il faut s’emparer de l’anneau et le détruire , let’s go Frodon !
@ du 5 octobre 2025, 9 h 28 min
C’est un scénario classique du capitalisme de connivence, quand certaines entreprises font copain-copains avec le législateur. Dans un monde libéral ce serait interdit, le législateur n’a pas à foutre ses grosses paluches dans un marché, quel qu’il soit.
Oui , par des lois et des fonctionnaires d’un gouvernement insensible à l’influence des acteurs économiques …
« insensible à l’influence des acteurs économiques »
Justement. Donnez leur du pouvoir et ils vont s’en servir. C’est aussi simple que ça.
Les grandes entreprises décidées à jouer au capitalisme de connivence ont les moyens de lobbying nécessaires et les ressources pour que cet excès ne les gêne pas autant que leurs nouveaux concurrents…
Ceux déjà dans l’arène sont maîtrisés…
« Le secteur du « tout électrique » veut par exemple la fin des voitures à moteurs. »
Notez que les voitures électriques ont aussi un moteur. 🙂
le règne des voitures à pédales (de gauche !!)
tu parles de l’embrayage ? la fameuse pédale de gauche … 😉
piouu fallait pas expliquer pour Sam !!
bah, tout le monde connait, c’est ainsi que s’était surnommé André Labarrère qui fut maire socialiste de Pau pendant 35 ans.
fr.wikipedia.org/wiki/André_Labarrère#Vie_privée
Labarrearrière !
Un trottineuneu moyen que j’avais engueulé il y a un certain temps déjà parce qu’il roulait sur le trottoir avec son engin de débile léger et à qui j’avais dit que c’était interdit aux véhicules motorisés m’avait rétorqué qu’il n’avait pas de moteur mais une batterie. Champion du monde, mon frère…
pire, vu avant-hier à Bx : un nègro sur un scooter (volé ??) qui double par la droite et passe devant un véhicule médical et qui ose engueuler et menacer le conducteur qui avait klaxonner et interpeler le gars….
Si c’était du côté de la gare du Midi, ne vous étonnez de rien! Bon, il est vrai aussi que mes références datent, c’est le moins qu’on puisse dire!
Il y a aussi une gare du Midi à Bordeaux ?
Je pense qu’il parle de Bruxelles
@Pierre
Sorry! Il manquait le « L ». Pourtant, je devrais être au courant!!!
Je sais, je fais parfois aussi l’erreur quand je vois écrit « Bx »…
Un petit truc, cast sur si ça vient de CPB33, c’est que ça veut dire Bordeaux…
Cat pour une raison curieuse, ils foutent un « x » à la fin…
c’est bien Bordeaux en abrégé…
L’abbréviation consacrée de Bordeaux c’est BDX, j’ai une préférence pour la graphie en capitale, vu que la ville a été capitale de la France et ça évite la confusion avec Bédarieux.
BDX la lecture préférée de Philou
J’aurais jamais pensé trouver un nostalgique de LHLPSDNH mais bon, ça devient un clone de La Samaritaine, ce blog !… 😥
Pour ceux qui ne savent pas, la plus grosse gare de BXL s’appelle Bruxelles-Midi (Brussel-Zuid en flamand)…
Peut-être parce qu’en plus de la Garonne qui marque la frontière de la ville (Bastide ce n’est toujours pas Bordeaux), il y a 3 affluents qui se jetent au niveau de Bordeaux, le Peugue, la Dévèze, et l’Eau Bourde.
et à Blaye c’est l’eau lourde….
« Il y a aussi une gare du Midi à Bordeaux »
surtout quand on arrive à 14 heures… 🙂
Ca fait 2h de retard, on est dans la moyenne
La Gare du Midi accueillerait l’immigration africaine ? Certes, elle est correctement positionnée et dénommée…
Autre rapport sur le renouvelable:
https:/ /la-chronique-agora.com/orsted-decroche-eolien-vacille/
c’est ballot d’avoir abandonné les énergies fossiles !
Site systématiquement déclaré inaccessible (à cette heure-ci) ?
A cette heure-ci j’y ai bien accès !
Là, ça a marché. Bon, bonne synthèse du vacillement général de l’éolien.
A noter que Total énergies se retire petit à petit de ses positions là dedans… Et pas forcément strictement de l’eolien maritime.
« Il faut investir pour notre croissance : l’éducation, les nouvelles mobilités, la transition énergétique, la transition numérique, la décarbonation, les 2,5 millions de logements sociaux à construire… »
Si l’on évite les nouvelles mobilités, la transition énergétique la décarbonation et les logements sociaux, c’est jouable!
C’est jouable mais ça ne sera plus du communisme privé et c’est dommage car l’objectif n’est pas que cela soit jouable mais de sauver la planète du capitalisme et de transformer notre pays en une grande caserne écolo.
Donc non, il faut appliquer la transitude, développer les voitures à pédales et les logements sociaux decarbonatés.
Trasymsarl : « Si l’on évite les nouvelles mobilités, la transition énergétique la décarbonation et les logements sociaux, c’est jouable! »
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L’éducation aussi, l’état n’éduque pas, il endoctrine.
Enseignement rigoureux des bases, pas besoin de plus pour 80% de plombiers, techniciens et entrepreneurs. Les doués doivent suer pour tenter le master ou le doctorat avec un gros panneau à l’entrée des écoles socio « vous finirez au MacDo, réfléchissez bien ».
Le plus frappant dans les archives INA c’est la maîtrise de la langue chez les ouvriers. Si je me souviens bien le Français a perdu 800h d’enseignement au profit de l’endoctrinement.
Wesh !
Les étudiants en socio finissent rarement au McDo, car pour y travailler, il faut quand même fournir un vrai travail.
Il y a encore beaucoup de taf pour les socios dans ce pays, dans des jobs de chercheurs marxistes employés dans des organismes bidons des nombreux fromages de la république.
Et pour beaucoup, quand ils ont leur « diplôme » en poche, soit ils font d’autres études jusque 35 ans pour terminer dans un cabinet ministériel, soit ils ont réussi à se faire un réseau et deviennent syndicalistes, ou experts de plateau…
Désolé! Juste un fond de naïveté résiduelle bien que l’Ed Nat ait complètement bousillé mon avenir scolaire dans les années 60 avec les maths dites modernes (déjà!) alors que son rôle éducatif avait déjà un bon coup dans l’aile. ( Mai 68 ayant fini d’enfoncer le dernier clou du cercueil!).
HS, celle-là est marrante: je lis un T.C. Boyle (je vous recommande, c’est cynique à souhait) écrit en 1995 ou un personnage naturaliste disait qu’il ne restait plus que 75 Condor de Californie et qu’ils allaient disparaître.
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Curieux, je regarde: 322 dans la nature et presque autant en captivité, ouf.
Devinez ou ils foutent les parcs d’éoliens qui butent les oiseaux ?
-1980 l’ultra-libéralisme bute ces oiseaux (c’est une blague).
-2020 le communisme bute ces oiseaux.
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Ils n’ont pas de bol vraiment, quelqu’un leur en veut là-haut…
x.com/L_ThinkTank/status/1975111989044416576#m
Tout n’est pas perdu pour tout le monde